Hier s’est tenu au Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable une rencontre sur « Les métiers de la Biodiversité et des services écosystémiques », elle s’inscrit dans la démarche du « Plan national de mobilisation pour les emplois de l’économie verte ».

La Ligue Roc salue avec intérêt l’organisation de cet événement.

En effet, lors de son lancement en 2010 le « Plan national de mobilisation pour les emplois de l’économie verte » avait prévu d’engager la réflexion dans 10 domaines d’activité, et la Biodiversité en était absent.
La Ligue Roc avait pointé cet oubli et un onzième comité de Domaine, celui de la Biodiversité et des services écosystémiques était alors créé.

La rencontre d’hier a montré la pertinence de ce choix :
 le travail de l’ATEN et de l’AFPA [1] sur la création du répertoire unique des métiers de la biodiversité a permis de faire une photographie de la réalité de ce secteur d’activités, 41 métiers et plus de 21 000 emplois déjà identifiés
 surtout le plan de développement de la filière du génie écologique met lui en perspective un gisement d’emplois nouveaux.

Preuve est faite que prendre en compte la biodiversité c’est aussi développer de nouvelles activités économiques et des emplois.

Cela doit par exemple nous conduire à regarder la prochaine mise en place de la trame verte et bleue comme une opportunité et non comme une contrainte puisqu’il va falloir inventorier, concevoir, gérer et animer le dispositif, et derrière ces activités il y aura des hommes et des femmes pour faire.

Au delà, il est du devoir du Ministère de poursuivre et d’amplifier les travaux initiés : poursuite des études pour mieux connaître les métiers émergents, efforts de formation, création de dispositifs réglementaires et d’incitations économiques pour permettre le développement des filières.

La crise financière nous rappelle chaque jour l’essoufflement de notre modèle économique actuel : les métiers de la biodiversité sont un volet du modèle à inventer.