La sécurité alimentaire est l’un des enjeux mondiaux à l’ordre du jour de toutes les organisations et institutions qui se préoccupent de l’avenir de notre planète et de ses habitants. Le défi consistant à doubler l’approvisionnement alimentaire afin de nourrir un peu plus de 9 milliards de personnes en 2050 s’avère une tâche gigantesque si on considère que la demande alimentaire est en augmentation constante et que l’offre alimentaire est en déclin. D’autant plus qu’on recense encore aujourd’hui environ un milliard de personnes dans le monde qui souffrent de faim et de malnutrition. D’ailleurs, réduire l’extrême pauvreté et la faim est le premier des huit Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) adoptés en 2000 par 193 États membres des Nations Unies et au moins 23 organisations internationales1.
L’étude de Rabobank intitulée Framework for an Inclusive Food Strategy (Cadre pour une stratégie alimentaire inclusive) aborde de front cet enjeu en apportant des pistes de solution aux questions suivantes : « Qui produira notre nourriture en 2050 ? » et « Comment va-t-on s’y prendre ? » Ce sujet a fait l’objet de recherches intensives depuis la crise alimentaire de 2007-2008. Leurs résultats confirment qu’il sera possible de produire la nourriture supplémentaire dont la population mondiale aura besoin en 2050, mais que cette production ne sera pas gagnée d’avance et représentera une tâche colossale qui exigera des solutions novatrices et des changements radicaux.