De la cuvée tout juste correcte au cru soigné, le vin de coopérative a fait du chemin. Une mutation toujours en cours, fruit du labeur rigoureux des vignerons et d’un marketing efficace.
« Un vin de coopérative ? C’est le péché originel », s’amuse Jacques Berthomeau. Mais sur le sujet, l’homme n’a pas toujours manié l’ironie. Consultant en vin, il rédigea en 2001 un rapport qui fit frémir le monde vitivinicole français. Pointant du doigt « la coopération de clocher [qui] a fait son temps », il constatait que « sous les grandes ombrelles que sont nos appellations d’origine contrôlée [les fameuses AOC rebaptisées AOP en 2012] s’abritent des vins moyens, voire indignes de l’appellation ».