A l’occasion du lancement, le 27 octobre 2015, du Mois de l’économie sociale et solidaire (ESS), le Conseil national des chambres régionales de l’économie sociale et solidaire(CNCRES) a rendu publique l’édition 2015 du Panorama de l’économie sociale et solidaire en France. Cette publication présente les dernières données et chiffres disponibles sur l’ESS.
Les tendances présentées sont plutôt encourageantes Pour la première fois depuis 10 ans, le cap des deux millions de salariés en équivalent temps plein est franchi et la part des emplois de l’ESS dans l’ensemble de l’économie passe de 10.3% à 10,5%.
Ces données chiffrées ont été présentées en lien avec la nature de l’implantation ou de l’activité des 4 lauréats aux Prix ESS 2015 dévoilés le 27 octobre 2015 à Bercy. A noter, que 3 des quatre lauréats sont en SCOP. Rien d’étonnant quand le Panorama de l’économie et solidaire en France signale 2 222 SCOP en France et une progression dynamique avec 16% de SCOP en plus depuis 2012. Le quatrième lauréat est une association. Ces dernières sont toujours en 2015, les premiers employeurs de l’ESS avec 185 000 établissements et 1 850 000 salariés. Le coup de cœur du jury s’est porté sur une PME. Contrairement à une idée reçue, l’ESS compte plus de PME et moins de micro établissements que le reste de l’économie privée ; les entreprises de plus de 10 salariés concentrent 85% de l’emploi de l’ESS.
Les premières données économiques dans les nouvelles régions.
En complément d’un éclairage synthétique sur les spécificités et les évolutions de l’ESS, le Panorama de l’économie et solidaire en France aborde l’ancrage sur le territoire avec la nouvelle carte des régions à la suite de la réforme territoriale. Ainsi, la région Auvergne Rhône-Alpes compte 28600 établissements de l’ESS et près de 300 000 salariés dans l’ESS. Deux tiers des communes françaises comptent au moins une entreprise de l’économie sociale et solidaire.
A la lecture du Panorama de l’économie sociale et solidaire, l’ESS est un terrain fertile pour l’innovation dans les énergies renouvelables, la finance solidaire ou encore la recherche et le développement. Le réseau des chambres de l’ESS repère ainsi l’émergence de métiers en devenir : les métiers liés à un modèle d’entreprise (Scic, CAE) mais aussi des métiers de l’économie verte et de l’économie circulaire ou des métiers dédiés à la coordination des entreprises de l’ESS dans les territoires.
L’économie sociale et solidaire crée de la vie dans les territoires, elle a été- et continue- d’être un lieu d’innovation.
Bonjour,
A l’encontre de ce qui est présenté dans l’article, il convient, même si pour s’en réjouir, de grandement s’étonner que les Scop, qui ne représentent que 1% des structures employeuses de l’ESS, aient raflé 75% des Prix (3/4) !
Ce qui s’appelle une forte prévalence - ou une forte surpondération au choix - doit autant à la qualité intrinsèque des impétrants et au dynamisme bien réel du modèle Scop, qu’à la puissance organisée et consentie de son exposition médiatique, lequel modèle visiblement sur ce terrain faisant preuve d’une bien meilleure force de conviction que le modèle associatif surdominant en nombre en même temps que jugé, gardons le gros mot pour la fin, beaucoup moins "vendeur".
Bien solidairement,
Jean-Philippe Brun
"1 homme, 1 voix."