Dans une série d’interviews à paraître dans le prochain numéro de Participer, le magazine des Scop, (parution fin mai), plusieurs candidats aux élections législatives toutes tendances confondues se déclarent prêts à soutenir les propositions de la CG Scop pour favoriser la transmission d’entreprise aux salariés en particulier sous forme coopérative. Marie-Georges Buffet, candidate communiste en Seine Saint Saint Denis, Laurent Hénart, député sortant et candidat en Meurthe et Moselle, Marilyse Lebranchu, candidate à sa succession dans le Finistère pour le Parti Socialiste, Hervé Morin, aujourd’hui ministre de la Défense, mais aussi en lice dans l’Eure ou encore Estelle le Touzé pour les Verts à Nanterre (Hauts de Seine), toutes et tous constatent la pertinence de la démarche coopérative et la nécessité de mieux la faire reconnaître face à l’enjeu de la pérennité des PME menacées à plus ou moins court terme par un double danger : celui bien identifié des délocalisations et autres restructurations consécutives à la mondialisation, mais aussi celui moins identifié de la transmission des entreprises dont les dirigeants seront très nombreux à partir à la retraite dans les dix ans et dont la majorité ne trouve pas repreneur. Face à cet enjeu, les principaux concernés par le maintien des emplois sont les salariés eux-mêmes. Sont-ils capables de prendre collectivement leur destin en main ? Peu y pensent encore aujourd’hui, tant du côté salariés que du côté des dirigeants. Pourtant, la réussite des Scop démontre que c’est possible. Chaque année, une quinzaine d’entreprises fait l’objet de reprise par leurs salariés sous forme coopérative, permettant la continuation de 300 à 400 emplois, avec un taux de survie à 5 ans de 75 à 80% pour les transmission d’entreprises saines et même de 65 à 75% pour les entreprises reprises à la barre du tribunal à la suite de difficultés.