L’Association des Rencontres du Mont-Blanc - Forum International des Dirigeants de l’Economie Sociale et Solidaire (RMB-FIDESS), présidée par Thierry Jeantet, a organisé mardi 19 juin un side-event au Sommet de Rio+20. La salle était comble pour assister à l’unique réunion du Sommet dédiée à l’Economie Sociale et Solidaire. Les RMB-FIDESS ont compté avec le soutien d’un tandem franco-brésilien représenté par Benoit Hamon, Ministre français délégué à l’ESS et Paul Singer, Secrétaire National brésilien de l’ESS. Monsieur Brice Lalonde, co-coordinateur du Sommet de Rio+20, a redit son appui et son souhait de voir l’ESS reconnue internationalement.
Avant même l’ouverture de la Conférence des Nations-Unies sur le Développement Durable qui réunit les Chefs d’Etat des pays membres de l’ONU, la société civile dénonce la faiblesse des résolutions annoncées, voir même le contournement d’enjeux économiques, sociaux et environnementaux majeurs.
L’Economie Sociale et Solidaire non plus ne peut se contenter des quelques lignes telles qu’elles figurent dans le projet de résolutions (paragraphe 70 [1]). C’est une résolution plus complète intégrant la reconnaissance de l’ensemble des formes d’entreprises de l’ESS qui doit figurer dans le texte adopté par l’ensemble des dirigeants du monde.
Mais des avancées sont là. 2012, déclarée année des coopératives par l’ONU, sera-t-elle, de fait, l’année de l’Economie Sociale et Solidaire ? Les 20 propositions et la résolution en faveur de l’ESS, présentées par les RMB-FIDESS, ont été soutenues par le tandem franco-brésilien. L’économie verte n’apparaissant pas comme la panacée, comme l’ont souligné le Président de la République Française et d’autres Chefs d’Etat, le rôle de l’Economie Sociale et Solidaire devient incontournable. D’autres pays les ont déjà rejoints pour défendre la pluralité des modèles économiques et donc la place de l’ESS dans le texte final de la Conférence, à l’instar de l’Equateur représenté par la conseillère au Ministre du Plan et de Développement, mais aussi le Guatemala, la Bolivie. L’ESS internationale, transfrontières et transfamilles, a engagé un chantier de taille. Elle s’apprête à changer d’échelle !
[1] Projet de résolutions, version du 19 juin 2012, ”Part III. Green economy in the context of sustainable development and poverty eradication, 70 We acknowledge the role of cooperatives and microenterprises in contributing to social inclusion and poverty reduction in particular in developing countries”