Antoine Drouet, directeur général des Ateliers du Bocage décrypte les enjeux du secteur face à cette nouvelle taxe.
Pour les Ateliers du Bocage, il y a péril en la demeure. Le fragile équilibre de la structure sociale et solidaire est menacé par l’application de la redevance Copie Privée aux smartphones reconditionnés. « Nous ne voulons pas opposer le monde de la culture, qui est en détresse, avec les publics qui viennent chez nous, aussi en détresse », prévient Antoine Drouet, Directeur Général des Ateliers du Bocage une société coopérative, membre du mouvement Emmaüs. L’entreprise emploie environ 170 salariés, souvent des personnes en réinsertion. Ses salariés remettent des téléphones en état de marche. Les appareils sont ensuite « vendus entre 60 et 100 euros. La redevance copie privée, même avec le barème allégé pour le reconditionné, c’est une augmentation de prix de 8 à 10% », explique Antoine Drouet. Et pas question de répercuter cette hausse sur les acheteurs.