Fiche technique du salarié idéal de Cuma : "Discret, motivé, compétent. Sachant conduire tracteur, traire les vaches, s’occuper des porcs. Capable d’assurer le remplacement pendant les vacances ce qui suppose ne pas aimer prendre des congés en été. Donc de préférence célibataire pour disponibilité maximale y compris le week-end. Si possible originaire du secteur pour meilleure connaissance de ses capacités de travail. Salaire pas trop élevé exigé".
Un rappeur sur un tracteur
Ce profil dressé lors de l’assemblée générale de la FDCuma, à Sainte-Sève, montre que, dans les campagnes, on sait se tourner en dérision et rire de soi-même. Et c’est sans doute la meilleure façon de se prendre au sérieux, comme l’a montré une saynète jouée par des agriculteurs. Car à trop forcer le trait sur les exigences, on ne se rend plus forcément compte, – c’est également vrai dans d’autres secteurs – que le mouton à 4 pattes ferait l’affaire là où l’on voudrait lui en coller cinq. "Gast, on ne va quand même pas mettre un rappeur sur un tracteur !", comme l’a évoqué un agriculteur acteur de son propre rôle. Et bien pourquoi pas. C’est au moins autant dans le ton que le costume breton.
À une époque où de plus en plus de Cumistes réfléchissent à la formule tracteur+chauffeur, les témoignages de responsables de Cuma du département ont permis de débroussailler ce pan encore un peu vierge en agriculture : l’emploi d’un salarié.