Haro sur les contrats aidés. La ministre du Travail Muriel Pénicaud a ouvert les hostilités le 9 août dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, juste avant les vacances parlementaires. Sans s’embarrasser de nuances : « Les études de la Dares 1, de l’OCDE, comme celles de la Cour des comptes, montrent trois choses. Premièrement, les contrats aidés sont extrêmement coûteux pour la nation. Deuxièmement, ils ne sont pas efficaces dans la lutte contre le chômage. Troisièmement, ils ne sont pas un tremplin pour l’insertion professionnelle. » Fermez le ban !
Quelques jours plus tard, le Premier ministre Edouard Philippe est lui aussi monté au créneau : « Si les emplois aidés avaient été un instrument efficace de lutte durable contre le chômage, ça se serait vu », a-t-il déclaré le 18 août lors d’un déplacement dans le Gers. Selon des informations publiées par Les Echos et par Libération, le gouvernement veut limiter à 110 000 le nombre de contrats aidés qui seraient financés au second semestre 2017, une baisse de 40 % par rapport à l’enveloppe qui a été accordée en début d’année et une division par deux comparé à ce qui avait été consenti au second semestre 2016. Plus aucun contrat ne serait financé dans le secteur marchand, c’est-à-dire à destination des entreprises.