Pas facile, la vie de Scop. Sa présidente détaille ici sa stratégie et fait valoir le “savoir-faire” maison pour redresser les comptes et diversifier les activités du groupe.
Comptes déficitaires, recul de la diffusion du mensuel : Alternatives Économiques, la coopérative qui édite le célèbre magazine éponyme, l’une des rares success story de la presse en France depuis trente ans, traverse une période difficile. “Nos fonds propres ont fondu de moitié au cours des trois dernières années. Si on continue à perdre autant d’argent en 2015 et 2016, le dépôt de bilan peut à deux ans nous menacer”, explique Camille Dorival, présidente-directrice générale. Un appel à soutien et à abonnements a été lancé en juin dernier auprès des lecteurs. Il a déjà permis de recueillir 235 000 euros de dons. La direction entend aussi attirer des investisseurs issus du secteur de l’économie sociale. Outre des titres participatifs qui ont déjà été ainsi émis auprès de particuliers et d’entreprises, la création d’une filiale “capitalistique” détenue pour moitié par la Scop et l’autre moitié par ces investisseurs, pour loger les activités numériques, est ainsi à l’étude.