Le développement durable dans les institutions de prévoyance, c’est un peu la prose de Monsieur Jourdain. "Nous en faisions sans le savoir", reconnaît Hervé Bachellerie, directeur général-adjoint du Groupe Agrica. On saisit assez aisément, en effet, la proximité entre les valeurs traditionnelles des groupes paritaires et les exigences qui fondent la responsabilité sociale des entreprises (RSE).
Qu’un organisme qui s’occupe de la santé et de la retraite soit soucieux de ses parties prenantes et de son environnement est dans l’ordre des choses. Surtout si l’organisme est à but non-lucratif et qu’il n’a pas à répondre à la pression des marchés financiers.
Or, cette évidence est également une exigence. "Adopter une démarche RSE, c’est vérifier l’adéquation entre nos valeurs et notre stratégie, entre nos discours et nos actes", affirme Delphine Lalu, directrice de la RSE et des Fondations chez AG2R La Mondiale. Considérées a priori comme vertueuses, les institutions de prévoyance sont forcément attendues au tournant, comme s’il leur incombait d’être exemplaires. Une question de crédibilité du modèle…