Bruno Gabellieri est Directeur Communication et Relations Extérieures du Groupe Aprionis et Secrétaire général de l’Association Européenne des Institutions Paritaires (AEIP).
En 2009, la crise a mis à rude épreuve les groupes de protection sociale comme l’ensemble des acteurs économiques. Quel bilan en tirez-vous pour les institutions paritaires ?
Je retiens deux leçons de la crise que nous venons de traverser. La première concerne la résistance, à l’échelle mondiale, des institutions à but non-lucratif.
Depuis les Etats-Unis, une étude de l’agence Moody’s a montré que l’ensemble des fonds mutuels et des fonds de pension sans but lucratif à l’échelle mondiale avait mieux résisté à la chute des marchés boursiers que la moyenne du marché. On constate bien le même phénomène en Europe pour les actifs gérés par les acteurs de l’économie sociale. Aux Pays-Bas, par exemple, les fonds de pension qui provisionnaient 140% de leurs engagements avant la crise sont descendus à 100% dans les moments les plus difficiles et sont déjà remontés à 120% aujourd’hui, ce qui signifie que les engagements de retraite n’ont jamais été vraiment mis en danger sur le long terme.