La 8ème vague du Baromètre réalisé par le Crédoc pour le Centre technique des institutions de prévoyance (CTIP) en avril dernier, confirme que la complémentaire
santé est la priorité des salariés et des employeurs en matière de garanties collectives. S’ils avaient à choisir, 64 % des salariés opteraient pour la complémentaire
santé contre 16 % pour la prévoyance (décès, incapacité de travail, invalidité).
Cette préférence est confirmée par plus de la moitié des employeurs.
Malgré la crise, la dépendance reste une priorité
La situation actuelle ne gomme pas l’urgence de trouver le moyen de financer la prise en charge de la dépendance. Cette préoccupation est plus forte chez les salariés (55 %) que chez les employeurs (45 %), plus nombreux à estimer que la crise ne permet pas de trouver de nouvelles sources de financement.
Estimant pour la moitié d’entre eux que la solution réside dans un financement mixte (solidarité nationale et assurance complémentaire), six salariés sur dix sont favorables à une garantie complémentaire de dépendance dans l’entreprise. La moitié des employeurs, sachant qu’il s’agit de PME de moins de 200 salariés, le sont également.
Le coût de la complémentaire santé
Les employeurs considèrent la complémentaire santé obligatoire comme un avantage social facteur d’équité dans l’accès aux soins et de cohésion entre les salariés (88 %).
En cas d’augmentation de cotisations, ils pensent majoritairement répercuter la hausse entre la part employeur et la part salarié. Cependant, au-delà de 7 % d’augmentation, quatre sur dix envisageraient de changer d’organisme assureur en faisant jouer la concurrence ou reverraient
les garanties à la baisse.
L’exonération sociale : la condition nécessaire à l’engagement des entreprises
Les employeurs se montrent très attachés aux exonérations sociales. Si leurs cotisations santé
et prévoyance dépassaient le plafond d’exonération, ils ne seraient plus qu’un tiers à maintenir
leur participation à l’identique. Ils étaient 60 % à maintenir cette participation en 2007, soit deux fois plus nombreux.
Gestion paritaire, action sociale des institutions de prévoyance : des atouts méconnus dans les entreprises
Seulement un peu plus de 30 % des salariés et 40 % des employeurs savent que les institutions
de prévoyance développent une action sociale, alors qu’ils attachent tous (88 %) de l’importance à ce volet social.
Les salariés ont toujours une connaissance approximative du fonctionnement des institutions de prévoyance : trois sur dix savent qu’elles sont gérées par les partenaires sociaux. Une fois informés de ce statut particulier, plus de huit salariés sur dix déclarent avoir une bonne image des organismes paritaires.
Parmi les employeurs, le statut des institutions de prévoyance est mieux identifié (48 % savent que les institutions sont gérées par les partenaires sociaux) et l’image des organismes paritaires
est aussi positive que celle des salariés.
Le Baromètre des institutions de prévoyance - CTIP / CRÉDOC
Depuis 1999, le CTIP confie au CRÉDOC un baromètre sur les attentes des salariés et des responsables de PME en matière de prévoyance et de complémentaire santé.
Pour la huitième vague d’enquête, plus de 1 000 salariés et, dans des PME de moins de 200 salariés, plus de 300 responsables d’entreprise (chefs d’entreprise, chefs du personnel,
directeurs des ressources humaines) ont été interrogés par téléphone en avril 2009.
Dans les deux échantillons, la moitié des personnes appartient à des entreprises dont le contrat de prévoyance ou de complémentaire santé est géré par une institution de prévoyance.
D’une édition à l’autre, certaines questions évoluent suivant l’actualité de la prévoyance collective, d’autres sont systématiquement reconduites en vue de mesurer l’évolution des opinions et des attentes.