Cette année, le collectif de la #GreveFeministe composé de plus de 70 associations, syndicats, et collectifs féministes, appelle aux manifestations massives partout en France le 25 novembre à l’occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes.
Le 25 novembre nous marcherons pour rendre hommage à toutes les victimes des violences sexistes et sexuelles, les femmes, les personnes LGBTQIA+, à toutes celles qui souffrent et qui luttent. A toutes celles que nous avons perdues.
Notre collectif rappelle que les violences sexistes et sexuelles surviennent partout, et tout le temps.
Elles touchent les femmes comme les filles. Elles trouvent racine dans le patriarcat et se situent aussi, et souvent, au croisement d’autres discriminations. Ainsi, les femmes les plus touchées par ces violences sont celles qui souffrent déjà de multiples oppressions : les femmes victimes de racisme, les femmes migrantes, sans papiers, les femmes précarisées, en situation de handicap, les femmes lesbiennes et bi, les femmes trans, les femmes en situation de prostitution et celles victimes de l’industrie pornocriminelle.
Malgré la prise de conscience collective et la mobilisation féministe massive depuis #MeToo, les chiffres des violences ne baissent pas :
En France, depuis 2017 ce sont 848 féminicides ayant fait plus de 1000 enfants orphelin·es qui ont été commis par un conjoint ou un ex-conjoint.
Le nombre de femmes victimes de violences dans le couple et les enfants qui en subissent les conséquences ne diminue pas (213 000 par an) tout comme les viols ou tentatives (94 000 par an).
La quasi-totalité des agresseurs sont des hommes (97,3%).
Une femme en situation de handicap sur 5 a été victime de viol.
50% des lesbiennes et 75% des bi ont été confrontées à des violences dans l’espace public et 85 % des personnes trans ont déjà subi un acte transphobe.
Le collectif #GreveFeministe déplore le manque d’un réel portage politique contre les violences sexistes et sexuelles conduisant à des politiques publiques vides : sans budget, sans feuille de route, sans application. Les violences ne sont pas une fatalité, pour que les chiffres baissent notre collectif exige l’application des lois existantes et un plan d’urgence national contre les violences sexistes et sexuelles.
Nous serons massivement dans la rue le 25 novembre pour faire valoir nos revendications et exiger la fin des violences sexistes et sexuelles.