A défaut de faire sauter la banque, les citoyens peuvent opter pour les établissements qui jouent la solidarité. En France, le Crédit coopératif est en tête de liste. « Une autre manière d’être banquier, c’est de faire naître de nouvelles façons d’entreprendre, utiles à ceux qui veulent faire changer le monde, explique Jean-Louis Bancel, président du Crédit coopératif. La banque ne doit pas être une fin en soi, mais un service. »
Son fonctionnement coopératif et son mode de gouvernance en sont les fondements. Sa gamme de produits l’illustration. Le Crédit coopératif a, le premier, inventé une carte bancaire de partage. Traduction : à la souscription de la carte Agir de la banque, un client peut sélectionner une association, une ONG ou une fondation qui se voit alors attribuer 3 euros et reçoit 6 centimes à chaque utilisation de la carte. « Attention, ce n’est pas le client qui paie, mais la banque sur ses propres fonds, explique Jean-Louis Bancel. Ce système pousse des clients à s’interroger sur la destination de leurs dépôts. Ils peuvent, en partie, en choisir l’affectation. Nous sommes là au cœur de l’esprit participatif. » Sur les 323 000 clients que comptait la banque en 2009, plus de 10% ont choisi cette carte.