Le 24 novembre dernier, la CRES organisait une
conférence-débat concernant le caractère
durable du gisement d’emplois que représente
le secteur "en pleine expansion" des services à
la personne : aide à domicile, soutien scolaire,
garde d’enfants, travaux d’entretien etc..
Les acteurs de l’Economie Sociale se sont
investis depuis longtemps dans ce type de
services, en ayant le souci de les rendre
accessibles au plus grand nombre, de créer de
véritables métiers, et de fournir des prestations
de qualité.
Les intervenants à la table ronde (Messieurs
Thierry D’ABOVILLE, secrétaire général de
l’UNASSAD, Pascal DORIVAL, directeur général
du chèque-domicile, Antoine TROLETTI,
président de l’UDASSAD 76 et Madame
Gwenaêlle HAUMESSER, chargée de
développement à la FNMF), se sont attachés à
définir les conditions à réunir pour donner aux
services à la personne "en particulier à l’aide à
domicile" un caractère pérenne gr.ce à la
professionnalisation des emplois et à
l’amélioration de leur image de marque.
Cette démarche "qualité" ne sera possible que
si l’Etat et les collectivités territoriales
fournissent un appui suffisant aux Structures
opérant dans ce secteur d’activité.
Les outils sont là : mise en place début 2006 du
chèque de paiement universel "abondable"
par les Collectivités et les Entreprises, création
d’Enseignes (dont le nombre doit tre restreint),
exonérations de charges patronales pour les
prestataires agréés, etc É
L’Etat, qui vient de créer une Agence nationale
spécifique (l’ANSP), a la volonté de développer les services à la personne en les réglementant :
procédure d’agrément des prestataires,
solvabilisation, incitation à l’amélioration des
conditions de travail des salariés et à l’utilisation
des contrats aidés ; c’est ce qu’a affirmé
Monsieur Jean-Marie ALMENDROS directeur
de la DRTEFP, en rappelant que la Haute-
Normandie disposait actuellement de
202 organismes agréés comptabilisant sur une
année plus de 7 millions d’heures de travail.
Pour sa part Monsieur Yvon ROBERT, vice-
président du Conseil Général, s’est attaché à
démontrer que les financements publics ne sont
pas extensibles à l’infini, et que le caractère
durable des services à la personne est
impossible sans une véritable professionnalisation de salariés d’un niveau suffisant,
bénéficiant de conditions de travail motivantes
ce qui aura obligatoirement un coùt pour
les utilisateurs.
Selon lui le secteur de l’aide à la personne doit
s’engager également dans la voie de services
complémentaires Ç rémunérateurs È, afin de se
doter d’une assise financière satisfaisante.
Après que des réponses aient été apportées aux
questions de l’auditoire, le président de la CRES
a conclu la réunion en affirmant que le CEGES et
l’ensemble des CRES seront particulièrement
attentifs aux appuis, notamment financiers, que
l’Etat et les Collectivités apporteront à ce
domaine d’activité porté principalement par le
monde associatif, qui désire avant tout faciliter
la vie au quotidien de nos concitoyens.