Depuis décembre 2011, la MFP s’est mobilisée, avec les organisations syndicales [1], pour le retrait de la journée de carence dans la fonction publique. Une mobilisation aujourd’hui entendue dont la MFP se félicite. Toutefois, pour la MFP, cette abrogation n’est pas une faveur faite aux fonctionnaires, mais bien le juste retour à une situation plus équilibrée.
Plus juste économiquement. Cette mesure pesait doublement sur les fonctionnaires qui financent presque 100 % de leur protection sociale, la participation de l’Etat employeur, lorsqu’elle existe, étant mineure.
Plus juste quant aux objectifs recherchés. Les économies générées par ce jour de carence étaient finalement supportées par les agents publics, et ce dispositif nécessitait une mise en œuvre complexe, donc coûteuse, sans amener l’efficience attendue [2].
Plus juste pour tous. Les fonctionnaires se voyaient déduire une journée de travail de leur traitement mensuel alors que 2/3 des salariés du privé, en arrêt maladie, bénéficient de la prise en charge intégrale de leurs 3 jours de carence grâce aux accords de branche ou d’entreprise.
Plus juste face à une mesure prise sans concertation. Madame Marylise Lebranchu propose de mettre fin, en effet, à l’article 105 de la loi de Finances 2012, adopté sans dialogue social et malgré l’opposition des sénateurs.
[1] CFTC-FAE, CGT Fonction Publique, FSU, Solidaires Fonction Publique, UFFA-CFDT, UIAFP/FO, UNSA Fonctionnaires - cf communiqué de presse du 18 octobre 2012 sur le site de la MFP
[2] Le jour de carence n’entrainerait qu’une diminution de 0,2% du taux d’absentéisme des fonctionnaires, selon les premiers résultats des auditions de la mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale (MECSS)