La politique du renard libre dans un poulailler libre : POUR RÉGLER LA CRISE, l’Union européenne s’en remet aux banquiers.

Publié le

La politique du renard libre dans un poulailler libre : POUR RÉGLER LA CRISE, l'Union européenne s'en remet aux banquiers.

Il pourrait sembler évident que les décideurs européens ne demandent pas aux responsables de la crise actuelle les solutions pour en sortir : c’est pourtant ce qu’il font.

Un groupe de "sages" a été nommé par la Commission pour lui donner son avis sur les solutions à mettre en œuvre face à la crise, ce qu’il a fait le 25 février dernier. On trouve dans ce rapport le florilège des mesures néolibérales qui démontrent chaque jour leur incurie. Il s’agit d’une réforme graduelle de la supervision financière au sein de l’Union européenne : entre autres, la mise en place d’un conseil européen du risque systémique dirigé par la Banque centrale européenne (on ne change pas une équipe qui perd), avec la mise en place d’un système "effectif" du risque ; créer un système européen de superviseurs financiers, ainsi que quelques mesures de réformes des institutions. Ces mesures ne sont pas seulement insuffisantes, elles démontrent qu’aucune leçon n’a été tirée par le milieu bancaire de la crise. Comment s’en étonner ?

Présidé par Jacques de Larosière, ancien gouverneur de la Banque de France et ancien directeur général du Fonds monétaire international, ce comité de "sages" comprend, sur huit membres, quatre qui sont directement impliqués dans la crise financière par leurs fonctions dans les groupes bancaires : Rainer Masera (Lehman Brothers), Otmar Issing (Goldman Sachs), Jacques de Larosière (BNP Paribas) et Onno Ruding (CitiGroup). Le cinquième, Callum McCarthy, a présidé l’Autorité des services financiers britannique, dont le laxisme dans le contrôle des milieux financiers est notoire. Le sixième, Leszek Balcerowicz est surtout connu pour s’opposer à toute régulation.

Source : La suite de l’article par ici...

Autres articles dans cette rubrique

close