Cap sur l’écologie. L’association altermondialiste Attac, qui a clos mardi 25 août son université citoyenne en Arles, après cinq jours de débats en présence de 650 participants, opère une mue.
"Pour la première fois, nous avons posé le mécanisme de la convergence des questions sociales et des questions environnementales", explique Geneviève Azam, membre du conseil scientifique. Connue pour ses réflexions sur la taxe Tobin et la régulation des marchés financiers, l’association élargit son champ d’analyse au capitalisme dans son ensemble, thème de son université 2009. Elle s’empare du même coup des problématiques écologiques, et cherche à peser sur le prochain Sommet mondial sur le climat, à Copenhague.
Son réveil écologiste a été tardif et progressif, principalement initié par Aurélie Trouvé, ingénieure agronome et coprésidente de l’association depuis 2006. Mais la dynamique s’est récemment emballée lors du Forum social de Bélem, en janvier, où 130 000 altermondialistes étaient réunis, au point de devenir "centrale".
Pour avoir pris part au Forum Social Local de Faucon ( dit FSL des Trois rivières - prés de Vaison-la-Romaine) en aoà »t-septembre 2007 - avec l’épouvantail " sans vains voeux pieux " qui offrait la gueule aimable ou terrrible ou les flancs incertains - et d’être encore acteur dans l’interrégion sud-Drôme - Haut Vaucluse par un Conseil Local de développement et d’autres engagements collatéraux , j’ai été sollicité par ATTAC pour participer au réseau de " facilitateurs" entre le FSM de Bélem et la cinquantaine de FSL sur le territoire national.
ATTAC prend au sérieux la question des territoires et des " gouvernances", marqués par l’interterritorialité des enjeux du "développement " et l’éclectisme des "gouvernances" des territoires tous mal développés (nantis ou pauvres) . L’ingénierie culturelle, pédagogique, sociale et économique cherche ses acquis d’expérience et de " bonnes pratiques" pour les évaluer et les mutualiser. Ce virage d’ATTAC participe d’une recomposition du paysage associatif, syndical et politique et annonce des convergences dans les pratiques sociales en dépassant l’Agit Prop pour s’éprendre des groupes de parole, des ateliers d’écriture, du théà¢tre-forum jumelage, pas tous conventionnels et soumis. Des réseaux d’acteurs de terrain et sur de la toile qui peuvent se métisser pour le bien commun. Le bien commun se trouvant peut-être dans une moindre indifférence entre les humanistes ( plus ou moins adeptes des indulgences) , des environnementalistes ( plus ou moins étrangers à l’idée de milieu de vie vécu et impacté par nos mentalités et comportements réels), les économistes (plus ou moins orthodoxes) et les juristes ( plus ou moins inféodés à chacune de ces " paroisses" ou tentés par un mixte à inventer.
Avec l’année nouvelle et l’entrée dans une nouvelle Décennie ( de Culture de non-violence et paix - 2010 - 2020 de l’Unesco) s’annonce une salutaire dissolution de frontières en même temps que d’autres " guerriers puritains’ feront flèches de tous bois contre les " coopérateurs ludiques" sans frontières.
Avec " Sans vains voeux pieux " mi - clownesse, mi bachi-bouzouk, notre épouvantail ambivalent ( mascotte des Blogs Les Ateliers d’Algebrista & abCIDE, les chemins et territoires de RELIANCE sur ce Site www.ressources-solidaires.com ) les pratiques sociales réelles, vécues, solidaires dessineront pour les jeunes générations présentes et futures, les traits dignes ou indignes des adultes qui ouvriront ou pas ce " chantier de changement social local et global".
" Changer de cap !"
"Changer de repères !"
" Changer d’échelle !"
Petit rappel :
Les 5émes Assises nationales du développement durable à Lyon en janvier 2009 comportaient 3 controverses :
Les besogneux sont déjà - sans trève - à l’ouvrage de la RELIANCE.
Solidairement.
Michel-Jean LAVEAUD