En matière de parité, l’ESS peut mieux faire. A l’occasion de la journée du 8 mars, l’année dernière, le Haut-commissaire à l’économie sociale et solidaire, Christophe Itier, confiait au CNCRESS une mission d’observation sur l’égalité femmes/hommes dans les réseaux d’entreprises de l’ESS.
Force est de constater que si le nombre d’emplois occupés par les femmes est plus important dans les entreprises de l’ESS que dans le reste de l’économie, le nombre de femmes cadres-dirigeantes y est proportionnellement moins élevé. En y regardant de plus près, ceci est dû au développement de l’ESS dans des secteurs d’activités tournés vers l’humain, comme le « sanitaire et social » ou « l’éducation ».
Une preuve que l’ESS n’échappe pas aux principes socioculturels qui régissent la répartition des tâches : les femmes s’occupent de la “famille”, les hommes de la “défense” et des “affaires extérieures”. Partant de là, les administrateurs de la Cress Ile-de-France vont photographier la parité femmes/hommes dans leurs réseaux respectifs, afin de mesurer l’effort qu’il nous reste à accomplir pour respecter la parité femmes/hommes dans nos instances de gouvernance. Car, si elle est souvent inscrite comme un objectif dans nos statuts, cette parité n’est que trop rarement atteinte.
L’appropriation par les entreprises franciliennes de l’ESS du « Guide des bonnes pratiques ESS », adopté il y a deux ans par le Conseil supérieur de l’ESS, permettra certainement d’accélérer la répartition paritaire du pouvoir dans nos réseaux et plus largement dans la société. On affirme que les principes de l’ESS sont des leviers de transformation sociale et qu’ils apportent des solutions aux crises que nous traversons. Prouvons-le. Accélérons vers l’égalité des droits et des devoirs entre les femmes et les hommes.
Éric Forti, président de la Cress IdF