A l’occasion des Entretiens de la finance solidaire, Martin HIRSCH a appelé à développer « les possibilités de solidarité graduée » comme l’épargne solidaire qui permet à de plus en plus de citoyens de devenir entrepreneurs de solidarité tout en conservant la valeur de leur épargne.
Réunis par Finansol au siège de la MACIF à Paris le 24 avril 2008, les professionnels représentant les établissements financiers, les financeurs solidaires, l’économie sociale… ont débattu de la réalité économique et de l’utilité sociale des finances solidaires, autour du thème « Au-delà de l’utopie : le réalisme solidaire ».
« Donner ou partager, il n’existe pas d’opposition entre ces deux formes de solidarité », ont expliqué en chœur Jean-Claude Detilleux, président du Crédit Coopératif et Jean-Jacques Berthelé, directeur général de la CARAC.
Pour sa part, Jean-Baptiste de Foucauld, président de Solidarités Nouvelles contre le Chômage, a souligné que l’utopie de solidarité peut être conciliée avec un critère d’efficacité économique grâce à des démarches concrètes comme les finances solidaires qui accompagnent des personnes autant qu’elles aident financièrement des projets.
Le financement de cet accompagnement par les fonds de la formation professionnelle est une des propositions présentées par Finansol au Grenelle de l’insertion. Martin Hirsch, Haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, a affirmé la nécessité de soutenir toutes les formes de solidarité graduée pour rompre l’écart qui s’accroît entre les plus riches et les plus pauvres.
En apportant les ressources de l’épargne sous forme d’une solidarité graduée, la finance solidaire joue un rôle de plus en plus significatif dans l’insertion par l’activité notamment pour développer une économie plus équitable.
« La solidarité ne souffre pas de pénurie. Mais elle ne deviendra abondante que si nous cessons de considérer qu’elle relève de la responsabilité des autres », a dit François de Witt, président de Finansol.