Alors que le projet de loi de finances et le PLFSS sont soumis à l’Assemblée nationale et que se tient le congrès de la Mutualité à Nice, la MFP et 5 organisations syndicales de fonctionnaires demandent, d’une seule et même voix, le retrait de la journée de carence dans la fonction publique. Ils ont choisi d’interpeller madame la ministre Marylise Lebranchu dans une lettre commune, intitulée « Délai de carence en cas d’arrêt maladie des agents publics : coupables d’être malades ? »
La MFP et 5 organisations syndicales qualifient en effet cette mesure de « injuste, nuisible, inéquitable, insidieuse et stigmatisante ».
L’adoption de l’article 105 de la Loi de Finances 2012 - qui instaure un jour de carence dans la fonction publique - s’est faite sans dialogue social et malgré l’opposition des sénateurs.
L’équité privé-public visée n’est pas rétablie puisque plus des 2/3 des salariés du privé en arrêt maladie bénéficient de la prise en charge intégrale de leurs 3 jours de carence grâce aux conventions collectives ou aux accords d’entreprises.
L’économie générée par ce délai de carence revient à l’employeur public et ne résout pas les problèmes de déficit de la Sécurité sociale.
Cette mesure pèse doublement sur les fonctionnaires dont les rémunérations ont été gelées et dont la protection sociale n’est financée que très faiblement par l’Etat employeur.
Depuis décembre 2011, la MFP se mobilise et argumente afin que le gouvernement revienne sur cet article 105 de la loi de Finances 2012. Avec l’examen du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale et de la loi de Finances 2013, la MFP espère obtenir gain de cause avec les organisations syndicales impliquées. Défendre la protection sociale des agents de la fonction publique passe notamment par l’abandon du jour de carence en cas d’arrêt de travail.