En annonçant la privatisation des contrôles de vitesses au moyen de voitures-radars déléguées à des sociétés privées, le gouvernement s’engage dans la privatisation de la sécurité routière… qui devient toujours un peu plus « rentière ».
La chasse aux profits est lancée, avec les usagers de la route en guise de gibier.
Jusqu’où ira l’État en matière de casse du service public ? Après avoir vendu nos autoroutes (réseaux les plus sûrs) à des sociétés toujours plus avides d’année en année, les contrôles de vitesse au moyen de voitures radars se feront désormais via des sociétés privées. Et la « grande » idée de la sécurité routière est encore réduite à la vitesse et son contrôle, avec toujours plus d’amendes automatisées au profit des caisses de l’État.
Si au moins cette manne servait à renforcer les actions pédagogiques en faveur de l’enseignement aux risques routiers, à doubler les glissières de retenue qui sont toujours de vrais hachoirs à motards, à rétablir l’éclairage supprimé sur les voies express peri-urbaines, à mieux entretenir un réseau routier laissé à l’abandon…
Mais non ! Avec la « sécurité rentière », c’est toujours gaz en grand vers plus de privatisation des recettes… à fond !