Sa mission exacte demeure mystérieuse, mais il existe bel et bien. Un “bureau de l’innovation sociale” est en cours de création à la Maison Blanche. Est-ce le signe que, pour sortir de cette crise dont la gravité signe l’échec du système actuel, Barack Obama compte s’appuyer sur ceux qui inventent de nouvelles façons de travailler et d’agir dans la société ?
Sous l’appellation un peu fourre-tout d’”innovation sociale”, se rencontrent depuis longtemps des mouvements issus de traditions très différentes. Leur point commun : prôner l’innovation “par les gens, pour les gens”. On y croise pèle-mêle des mouvements philanthropiques et des entrepreneurs sociaux à l’anglo-saxonne, comme Ashoka, des acteurs du développement local qui promeuvent une démarche participative, telle Adels (Association pour la démocratie et l’éducation locale et sociale) en France, des associations qui restaurent un lien direct entre les producteurs et les consommateurs, comme les Amap (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne), mais aussi des sociétés et des think-tanks qui mobilisent l’innovation comme technique d’ingénierie sociale, à l’image de la Young Foundation au Royaume-Uni. Ces mouvements, qui trouvent parfois dans l’Internet un formidable champ d’expérimentation et de déploiement, constituent une dynamique qui, sortant des schémas d’action et de pensée traditionnels, pourraient apporter des réponses valables à la crise et constituer des solutions pragmatiques aux problèmes quotidiens des citoyens.
Dans les cours d’économie, on apprend que c’est par l’innovation que se traduit la relance économique. Jusqu’à présent, c’était l’innovation industrielle, puis technologique, puis financière ! et le social dans tout à§a ? C’est le moment pour l’homme et la nature de trouver leur place à travers "l’innovation sociale". L’ESS et plus précisément les coopératives ont bien résisté à la crise car l’humain était au coeur de l’entreprise et la solidarité a été plus forte ! Sans solidarité pas de réel bien-être, crise ou non !