Dans #DéconfinonsLesIdées, nous interrogeons Jean-Louis Laville, titulaire de la chaire « Économie solidaire » au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) et auteur de Réinventer l’association (1). Selon lui, les formes d’associationnisme doivent cesser d’être méprisées par les pouvoirs publics, qui devraient au contraire mieux les intégrer dans la vie publique et les protéger du marché.
Dans le monde entier, les associations, les coopératives ou encore les initiatives de mutualisation sont en plein essor. Ces formes d’auto-organisation volontaire par les citoyens peuvent être regroupées sous une même bannière : l’associationnisme. Pour donner une idée, la France compte aujourd’hui 1,5 million d’associations, dans lesquelles sont engagés 22 millions de bénévoles et 1,8 million de salarié·es. Bien que peu encouragé par les pouvoirs publics, ce dynamisme s’est révélé particulièrement efficace durant la crise sanitaire où les formes de solidarité informelles se sont multipliées et ont su pallier les carences de l’État. Un moment idéal, donc, pour réfléchir à leur place dans la société et l’importance qui leur est donnée.