Entretien avec Yannick Blanc, président de la Fonda, lieu de réflexion du mouvement associatif, qui propose avec le Labo de l’ESS et l’Avise une nouvelle démarche adaptée aux associations pour l’évaluation de leur utilité sociale.
Pourquoi la question de l’évaluation de l’impact social des associations se pose-t-elle avec autant d’insistance actuellement ?
Yannick Blanc. C’est la conséquence logique de l’évolution de leur modèle économique : recul de la subvention au profit de l’appel à projet et de l’appel d’offres, hausse du financement privé et de la vente de prestations, tendance à constituer des tours de table de financeurs pour monter un projet... L’évaluation ou la mesure de l’impact est toujours une forme de pouvoir. La vision défendue par la Fonda est que ce pouvoir ne doit pas être abandonné aux financeurs mais que les associations et les acteurs sociaux doivent en élaborer et en maîtriser les instruments de mesure.