Le Phare de Ré : Pouvez-vous nous expliquer en deux mots ce que recouvrent les termes d’économie sociale et solidaire (ESS) ?
Dadou Kehl, délégué régional de l’Union des syndicats et groupements d’employeurs représentatifs de l’économie sociale : C’est une économie, donc des emplois qui sont fournis par des structures associatives, mutualistes ou coopératives. Rien qu’en Poitou-Charentes, l’ESS représente entre 12 et 13 % d’emplois. Beaucoup de personnes participent à cela, sans le savoir, en étant impliquées dans un mouvement mutualiste, une association, une société coopérative. Comme Monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir, beaucoup de gens font de l’économie sociale et solidaire, sans le savoir.
Quels sont les principes et les valeurs qui régissent ces structures ?
Il y a effectivement des principes communs, comme celui de l’initiative privée, mais aussi collective, comme la mise en œuvre de projets sur un territoire dans l’intérêt des citoyens et des citoyennes qui habitent sur ce territoire. Enfin, un principe essentiel est qu’on ne réinvestit pas dans le capital, on réinvestit dans le projet de l’entreprise ou on redonne une participation aux salariés, comme aux dirigeants mais à parts égales. Il y a une volonté de rechercher le non-enrichissement des dirigeants. Enfin, une des valeurs fondamentales, c’est une personne égale une voix.