Aujourd’hui, des millions de personnes à travers le monde vivent de leur travail grâce à ce type de financement. Depuis une dizaine d’années, le principe du micro crédit gagne les pays développés au fur et à mesure que l’exclusion y progresse. En France, on l’appelle le crédit solidaire.
L’approche de l’ADIE est très différente de l’aide sociale. Elle consiste à soutenir l’initiative des personnes en difficulté en leur ouvrant l’accès au crédit (prêts d’un montant maximum de 5000 Euros) et en leur apportant la formation et l’accompagnement dont ils ont besoin pour créer leur emploi.
L’objectif de cette action est de rendre leur autonomie et leur dignité aux personnes exclues de l’activité économique.
Toutes les personnes au chômage ou allocataires du Rmi, exclues du système bancaire classique et désireuses de créer leur propre emploi peuvent s’adresser à une des 22 Délégations Régionales de l’ADIE, qui évaluera la faisabilité du projet et montera le dossier de financement. Près des trois quarts des demandeurs sont allocataires du Rmi (52 %) ou chômeurs de longue durée. Depuis la création de l’association en 1990, ce sont plus de 22 566 emplois qui ont été créés.
L’organisation de l’ADIE
L’association dispose d’un réseau de délégations dans 22 régions. Son équipe comprend 250 permanents et 650 bénévoles.
Chaque créateur, après avoir constitué un premier dossier, rencontre un chargé de mission de l’ADIE afin de concrétiser ensemble le projet de création d’activité et de faciliter les démarches administratives correspondantes.
Des sessions de formation pratiques et adaptées sont mises en place : gestion, trésorerie, marges et stocks, techniques de ventes.
Un Comité de Crédit constitué de bénévoles (anciens banquiers, chefs d’entreprise, experts comptables...) décide de l’attribution du prêt après étude du dossier.
Les chargés de missions en collaboration avec d’autres bénévoles assurent le suivi de l’entreprise après son démarrage.
Le réseau