« Une communauté de valeurs et de problématiques dans
l’exercice de nos métiers. Au sein de chacun des syndicats
primaires membres de la Fédération, nos adhérents partagent
des valeurs déontologiques et des problématiques
similaires dans l’exercice de leurs métiers notamment dans
les domaines du droit, des finances, de la fiscalité et des
ressources humaines ».
C’est par ces mots qu’une importante organisation patronale
introduit sa raison d’être.
Cette présentation explicite peut être reprise simplement,
dans le cadre de l’économie sociale, pour fournir la réponse
à la question posée de l’intérêt d’une organisation
professionnelle spécifique aux entreprises sociales, celles
qui ont choisi une communauté de valeurs inscrites
dans leur statut. En effet, les associations, les mutuelles,
les coopératives et les fondations ont depuis longtemps
assimilé leur appartenance à une autre forme d’économie,
à une autre forme de relations de travail, où la justice
et l’égalité, préoccupations essentielles des personnes,
sont au centre de l’organisation.
« Les syndicats professionnels ont exclusivement pour
objet l’étude et la défense des droits ainsi que des intérêts
matériels et moraux, tant collectifs qu’individuels,
des personnes visées par leurs statuts. C’est pour remplir
leur mission de défense de droits et intérêts des personnes
visées par leurs statuts que les syndicats professionnels
disposent de nombreux moyens reconnus par la loi
d’agir en justice. C’est aussi dans ce cadre que les syndicats
représentatifs sont habilités à négocier et conclure
des accords collectifs ».
Ces éléments de définition, tirés du Code du Travail, sont
tout aussi éclairants pour comprendre la volonté qui anime
militants et entrepreneurs de l’économie sociale. Les
particularités de fonctionnement de nos entreprises tiennent
à leur objet, sont issues d’équilibres dans l’exercice
du pouvoir, sont conditionnées par l’impartageabilité des
bénéfices. Comment imaginer qu’un représentant d’une
entreprise dont la finalité exclusive est le partage des bénéfices
entre ses propriétaires va pouvoir représenter et
défendre nos associations, mutuelles et coopératives ?
C’est de ces évidences que ressort l’absolue nécessité
pour l’Economie Sociale et Solidaire de se constituer
en organisation professionnelle : il en découle l’importance
de l’enjeu du 3 décembre 2008, dans un peu plus de
cent jours, date des élections de nos représentants aux
Conseils des Prud’hommes. La mobilisation est déjà forte,
il importe de l’accentuer encore pour que l’Economie Sociale
et Solidaire remporte une victoire.