Titre provocant, certes, mais la dernière information m’a tellement chaviré qu’elle ne pouvait pas ressortir ici ! Mais d’abord, les bonnes nouvelles !
Saluons l’élection par le conseil d’administration d’ESS France de Benoit Hamon à sa présidence. J’avais réussi à avoir un interview des 3 candidats (Sur la ligne finale, mais bon), je les en remercie encore une fois d’avoir joué le jeu des sollicitations. Si je me fiais aux statistiques de lecture des 3 interviews, Benoit Hamon était élu chez moi. Et de loin. Puisque le CA d’ESS France a décidé de suivre mon orientation (RIRES), je vous invite à (re)lire ce que M Hamon avait répondu à mes questions et à suivre ce qu’il fera dans les années à venir. Toutes les candidatures étaient intéressantes, forcément, mais chaque orientation était spécifique. Ce qu’il y a d’intéressant dans la candidature de M Hamon, c’est qu’il est directeur d’une ONG d’aide aux migrants. Gageons que cela dépoussière un peu certaines positions (ou non positions) de l’ESS sur certains dossiers sociétaux intéressants.
Cette élection peut nous paraître lointaine quand on est un "simple" bénévole ou salarié de terrain. Et pourtant, ESS France est la représentation de tous les réseaux qu’ils soient basés sur le statut juridique, l’activité ou la transversalité philosophique. Elle regroupe donc les acteurs et prend des positions et décisions avec les pouvoirs publics qui peuvent avoir des répercussions sur votre engagement de terrain.
Tout comme la deuxième annonce du jour. L’UDES, syndicat d’employeurs de l’ESS, a été désignée au sein du Comité national pour l’emploi (CNE). Deux représentants y siégeront sur des questions aussi anodines que "définir les orientations stratégiques au niveau national pour les politiques de l’emploi" ou "élaborer un référentiel national pour le diagnostic et l’orientation des demandeurs d’emploi" ! On peut regretter certaines positions des employeurs sur certains sujets qui ont mis quelques centaines de milliers de salariés (dont ceux de l’ESS) dans la rue, mais pour les mêmes raisons que précédemment, on peut penser qu’ils apporteront une note différente que le MEDEF ou la CPME sur des sujets dont la plupart s’occupe en direct sur le terrain dans leurs structures respectives.
Je parlais du choléra [1] dans mon titre. Effectivement. C’est Solidarités International qui tire la sonnette d’alarme à Mayotte, sinistrée depuis plusieurs mois par des difficultés d’approvisionnement en eau potable, et forcément, de traitement des eaux usées. Le choléra fait partie de ces maladies qui nous font revenir plusieurs siècles en arrière, comme la peste ou la lèpre. Pourtant, elles sont toujours là et reviennent au gré des reculs des présences sociales et technologiques. En lisant ici et là des données sur cette maladie en France, on apprend qu’elle réapparaît de temps à autres sur Mayotte et la Guyane, pourtant territoires Français. Il y a sûrement des explications sérieuses à tout cela, mais cela m’a laissé perplexe.
Enfin, il y a des avancées sur le rattrapage pour certaines catégories de personnel oubliées du dispositif Ségur. La CNAF a débloqué des fonds à hauteur de près de 240 millions d’euros pour le personnel des crèches. Cela a entraîné une réaction positive de plusieurs acteurs, au premier rang desquels Elifsa, syndicat employeur, qui se joint à la FCSF et l’Acepp pour manifester leur reconnaissance. Probablement que d’autres vont suivre tant les enjeux en terme d’attractivité des métiers, de pérennité des structures et donc du service sont liés à ce genre de nouvelles.
Bonne lecture,
Bonne fin de semaine
Guillaume Chocteau
[1] Le choléra est une infection diarrhéique aiguë provoquée par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par le bacille Vibrio cholerae