Le rapport de l’Inspection générale des Finances (IGF) sur le microcrédit, publié le 14 mars par
le gouvernement, confirme la pertinence de cet outil comme solution de lutte contre l’exclusion
et le chômage. Ces mesures viennent encourager le combat que mène l’Adie depuis 20 ans
pour développer le microcrédit même s’il reste encore de nombreux obstacles à lever.
Maria Nowak, la Présidente de l’Adie, qui a été la première en France à croire au microcrédit comme
outil de lutte contre le chômage, se dit satisfaite de ces mesures qui viennent encourager son combat
mené pour le développement du microcrédit dans notre pays. Maria Nowak rappelle que « le droit
d’entreprendre est un droit fondamental qui doit être ouvert à tous. Pour être effectif, il exige l’accès
au crédit et aux services d’accompagnement ainsi que la levée des obstacles réglementaires à la
création d’entreprise. Le microcrédit correspond aux besoins d’une économie post-industrielle fondée
sur les services et les nouvelles technologies. L’explosion de la création d’entreprises en 2009 est due
pour près de la moitié aux chômeurs. Elle devient aujourd’hui l’une des voies majeures de création
d’emplois et ne peut que se développer ».
En complément des mesures annoncées, le développement de « l’entrepreneuriat populaire » (projets
inférieurs à 8 000 euros portés des chômeurs et allocataires des minima sociaux) nécessite en
priorité :
l’accès des micro-entrepreneurs à un minimum de fonds propres ou de quasi fonds propres,
l’accès à l’accompagnement sur les fonds de formation professionnelle.
A propos de l’Adie :
L’Adie est une association reconnue d’utilité publique qui aide des personnes exclues du marché du
travail et du système bancaire classique à créer leur entreprise et donc leur emploi grâce au
microcrédit. Depuis sa création en 1989 par sa Présidente, Maria Nowak, l’Adie a financé plus de
80 000 microcrédits générant plus de 78 000 emplois.
Maria Nowak vient de publier un livre d’entretiens aux éditions Rue de l’échiquier : Le microcrédit ou le pari de l’homme.
Comment la fondatrice de l’Adie a adapté le principe du microcrédit à la France et aidé
à la création de 75 000 emplois, en allouant de petits prêts à des personnes exclues du marché du travail.
Née en Pologne en 1935, Maria Nowak est confrontée dès son plus jeune à¢ge à l’injustice et la souffrance : prise dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale, sa famille est dispersée. Réfugiée en France à onze ans, elle y connaà®t une enfance de déracinée. Après de brillantes études d’économiste à Paris et à Londres, elle travaille pour l’Agence franà§aise de développement. Sa rencontre avec Muhammad Yunus, le " banquier des pauvres ", prix Nobel de la paix, la conduit à créer l’Adie  Association pour le droit à l’initiative économique  , qui lui permet dès 1989 d’importer en France le principe du microcrédit.
Le microcrédit ou le pari de l’homme est le portrait d’une femme au destin hors du commun, qui a su transformer les déchirures de son enfance en un combat permanent pour la dignité de l’homme. De son expérience, Maria Nowak tire une conviction : l’homme est fait pour entreprendre. Au fil d’entretiens qui éclairent aussi son parcours et ses valeurs personnelles, la présidente fondatrice de l’Adie témoigne de l’extraordinaire efficacité du microcrédit.