Lutter contre la cupidité, réhabiliter l’initiative individuelle
Je suis partie de trois idées pour écrire ce livre :
La première est qu’on ne peut réparer les dégâts de la crise sans clarifier les finalités de notre modèle de société. Ce n’est pas seulement un problème de régulation et de supervision du secteur financier, de rapports de force entre les vieux pays et les pays émergents, du rôle respectif du public et du privé. C’est, avant tout, une vision commune de notre société et du monde tels que nous voulons les laisser à nos enfants, un monde aux mille richesses dont l’argent n’est qu’une petite part.
La seconde est que cet exercice difficile passe par la réconciliation de la démocratie et du capitalisme, même si leur alliance semble a priori aussi improbable que celle de l’eau dont la surface est toujours horizontale et celle du sable qui forme naturellement une pyramide.