Élue administratrice en 2001 en qualité de personnalité extérieure, Sylvie Nourry s’apprête à quitter le conseil d’administration de la Mutuelle : son mandat arrive à terme ce dimanche, lors de l’assemblée générale prévue à Guidel (Morbihan), dans le cadre des Assises du mouvement FFMC. « Par essence, mon poste doit être renouvelé » estime la directrice de l’Union régionale des SCOP d’Île-de-France, Haute-Normandie, Centre Orléanais et Dom-Tom, qui a œuvré pendant six ans à renforcer les liens entre la Mutuelle et son secteur d’appartenance, l’Économie sociale. Quel bilan tire-t-elle de ces six ans de mandat ? Quel regard porte-t-elle sur la Mutuelle ? Comment voit-elle l’avenir de l’Économie Sociale ? Interview.

À la Mutuelle des Motards, un mandat d’administrateur est traditionnellement réservé à une personnalité extérieure impliquée dans le secteur de l’Économie sociale. Pour autant, les prérogatives et l’action de cet élu sont mal connues. Quelles sont-elles, et quel bilan faites-vous de vos six années de mandat ?

Ce n’est pas un poste statutaire : à la Mutuelle, la règle est non écrite. L’administrateur « extérieur » est là pour aider à mettre les choses en perspective, pour amener un autre regard, mais aussi pour favoriser des échanges croisés sur les problématiques communes à la Mutuelle et aux autres structures de l’Économie sociale. Qu’il s’agisse de fonctionnement démocratique, d’engagement militant, de transparence, d’information, de formation… Se confronter à un regard extérieur permet de jauger ce que l’on fait, ce que l’on peut mettre en place, et comment ces questions sont vécues et résolues dans les autres structures. Concrètement, nous avons notamment travaillé sur le parcours de parrainage des salariés – et la possibilité de l’étendre aux délégués bénévoles –, sur la formation des administrateurs, sur leur code de déontologie… J’ai essayé d’amener mon expérience et ma connaissance des associations, des entreprises d’insertion, et surtout des coopératives de production, ou ces questions sont prégnantes.