Immigration : qui choisit ?

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 Immigration : qui choisit ?

"On a pas d’électricité la nuit à l’hôpital : quand il y a une urgence, on travaille avec les torches." Fatoumata, infirmière obstétricienne au Mali.

Des hôpitaux en déliquescence, des soins inabordables pour une large majorité de la population, un déficit de quatre millions de professionnels…, la crise des systèmes de santé dans les pays du Sud est un vrai désastre sanitaire. Toutes les trois secondes, un enfant de moins de cinq ans meurt d’une maladie qui pourrait être évitée. En Afrique, plus de la moitié des femmes accouche sans aide.

Les professionnels de la santé de ces pays sont prisonniers d’un véritable cercle vicieux : sous-payés, travaillant dans des conditions déplorables, ils n’ont souvent pas d’autre horizon que l’émigration pour espérer des conditions de travail décentes. Conséquence ? « Il y a plus de médecins béninois en Île-de-France qu’au Bénin », rappelle un haut responsable des Nations unies. Ainsi amputés de leurs compétences les plus précieuses, les systèmes de santé s’enfoncent dans le marasme, accentuant le départ d’autres professionnels.

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