À la suite de la tribune « Plus jamais ça, préparons le jour d’après » du vendredi 27 mars, quinze organisations lancent aujourd’hui une pétition nationale pour défendre des mesures urgentes et de plus long terme, porteuses de profonds changements politiques. Cette pétition appelle les citoyen·ne·s, qui partagent le constat dressé d’urgence sociale et écologique et en ont assez des discours creux, à se mobiliser pour que le « Jour d’Après » soit construit ensemble, en rupture avec les politiques menées jusque-là. Les solutions existent, agissons !
Ces organisations appellent les citoyen·ne·s et l’ensemble de la société à faire entendre leurs voix pour « reconstruire ensemble un futur écologique, démocratique, féministe et social, en rupture avec les politiques menées jusque-là et le désordre néolibéral. »
Alors que des actions urgentes s’imposent face à la crise sanitaire et que des décisions structurantes pour l’avenir sont en cours de discussion, il est primordial d’unir nos voix et d’axer le débat sur des mesures qui sont cruciales pour ne pas reproduire les erreurs du passé.
Par cette pétition, les citoyen·ne·s ont l’occasion d’exprimer leur soutien en faveur de quatre mesures urgentes, et de trois mesures de plus long terme.
« À court terme, il s’agit de stopper les activités non indispensables, de réquisitionner établissements médicaux privés et entreprises pour répondre à la crise, de suspendre les versements de dividendes, rachats d’action et bonus aux PDG. Et d’orienter les milliards d’euros injectés dans l’économie française et européenne vers les besoins sociaux et écologiques des populations ».
« Afin de ne pas relancer une économie profondément insoutenable écologiquement et socialement, nous invitons également les citoyen·ne·s à soutenir des politiques publiques de long terme pour ne plus jamais revivre ça. Services publics, fiscalité plus juste, ainsi que relocalisation et réorientation de l’agriculture, de l’industrie et des services doivent devenir les nouvelles priorités de l’action politique, pour remettre l’économie au service du plus grand nombre et limiter les dérèglements climatiques ».
Cette pétition sera relayée sur les sites des nombreuses organisations signataires (liens ci-dessous), et le nombre total de signataires sera calculé en temps réel sur les sites internet de toutes les organisations qui hébergent la pétition.
Les mesures détaillées sont :
En urgence :
L’arrêt immédiat des activités non indispensables pour faire face à l’épidémie.
Les réquisitions des établissements médicaux privés et des entreprises afin de produire dans l’urgence masques, respirateurs et tout le matériel nécessaire pour sauver des vies.
La suspension immédiate des versements de dividendes, rachats d’actions et bonus aux PDG.
Le ciblage des 750 milliards d’euros injectés par la Banque Centrale Européenne (BCE) uniquement vers les besoins sociaux et écologiques des populations.
Dès maintenant et à long terme :
Un plan de développement de tous les services publics, en France et dans le monde.
Une fiscalité bien plus juste et redistributive, un impôt sur les grandes fortunes, une taxe sur les transactions financières renforcée et une véritable lutte contre l’évasion fiscale.
Un plan de réorientation et de relocalisation solidaire de l’agriculture, de l’industrie et des services, pour les rendre plus justes socialement, en mesure de satisfaire les besoins essentiels des populations et de répondre à la crise écologique.
En pleine pandémie de Covid-19, le directeur de l’ARS Grand Est a confirmé le projet visant à supprimer 598 postes et 174 lits d’ici à 2025 au CHRU à Nancy.
Ce projet du gouvernement date de juillet 2019.
Comment se fait-il que la presse (tv et écrite) ne relaie pas cette info. ?
J’espère que cette pétition rassemblera une très forte participation.
Mais, ce président, imbu de lui-même et imprégné par le dogme néo-libéral, ne semble pas en capacité d’aborder "le jour d’après écologique".
Merci pour cette belle initiative.