"Soyons réalistes, exigeons l’impossible" disait un médecin argentin connu. Si il y a un lieu où l’on doit être dans une qualité de vie au travail, c’est bien dans l’économie sociale et solidaire. Oui, certes... Est elle meilleure qu’ailleurs ? Pire ? Selon l’activité ? Le statut ? Serait on mieux en association qu’en coopérative ? Ou pas ? Le fait d’être coopérateur serait il mieux pour le mieux être à son poste ? Ou pas ? MESURONS LE ! Chiche...
Ressources Solidaires relaie et va relayer plusieurs fois par ses outils la campagne de mesure de la qualité de vie au travail organisée par Chorum, mutuelle de protection sociale complémentaire des acteurs de l’ESS. Le 1er baromètre national sur la qualité de vie au travail dans l’ESS en partenariat avec le Ministère chargé de l’économie sociale et solidaire et de la consommation est donc lancé !Par un formulaire en ligne (Mise en oeuvre CSA) disponible dès le 30 septembre, vous pourrez, salariés comme employeurs, vous exprimer pour constituer une étude fiable sur la qualité de vie au travail dans notre secteur. Vous en entendrez encore parler par notre intermédiaire tant l’enjeu est d’importance !
En attendant de connaître les premiers résultats de ce baromètre, force est de constater que la protection sociale des salariés remue un peu dans l’actualité. Nous en parlions déjà dans le dernier éditorial, la fiscalisation des complémentaires santé d’entreprise est en réflexion pour l’exécutif. L’idée est de réintégrer la part versée par l’employeur dans l’assiette des revenus imposables du salarié, porté par l’argument du Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie que "cet avantage "aboutit à aider deux fois la même participation de l’employeur". Du côté des agents de la fonction publique, ce sont les conseillers de la Cour des Comptes qui remettent "en cause de [la] gestion" du service public d’assurance maladie dont elles ont la responsabilité. La Mutualité Fonction Publique, fédération des mutuelles de fonctionnaires, a vivement réagi en réfutant "les amalgames, et elle dénonce la comparaison caricaturale, voire manichéenne, entre la gestion du régime obligatoire des mutuelles de fonctionnaires et celle des CPAM"
Autre réaction, celle de Max Havelaar (et de son réseau) concernant la diffusion du documentaire de Donatien Lemaître d’Arte en août. Toujours la question du verre à moitié vide ou à moitié plein ! Max Havelaar reconnait les évolutions nécessaires sur certains aspects du commerce équitable et explique travailler à leur amélioration, mais regrette "que le reportage ne s’attarde pas sur les points positifs et les impacts pour les producteurs et les travailleurs". A suivre celle de la PFCE (Demain).
L’économie sociale et solidaire permet, entre autres, de croiser des techniciens et des bénévoles sur des projets collaboratifs. Apportant compétences, sens et éthique, cet ensemble permet le développement de projets admirables. Mais pourquoi s’engage t on ? C’est à cette question que Sciences Humaines apporte des réponses. A lire !
Et pourquoi ne pas s’engager dans le centre social du quartier ? Ces lieux d’apprentissage collectif et de création du lien social ont quelques fois une image vieillotte alors que leurs projets n’ont jamais été aussi modernes ! 10 affiches pour une belle campagne de promotion des centres sociaux, c’est par ici !
Focus dédié aux plus expérimentés d’entre nous sur le marché du travail... Celles et ceux qu’on appelle les "seniors" bénéficient également d’une politique volontaire de la part du Gouvernement. "Les contrats de génération montent en charge" explique Michel Sapin, Ministre de l’emploi. Ce dispositif permet de maintenir les plus de expérimentés tout en offrant des places aux plus jeunes et se déploit vraisemblablement normalement : "plus de 10 000 demandes d’aides ont d’ores et déjà enregistrées (soit plus de 20 000 emplois, jeunes et seniors), témoignant d’une montée en charge normale dans les entreprises de moins de 50 salariés, qui sont les seules à pouvoir accéder directement à l’aide sans passer par une négociation préalable".
"Où cela recrute il ?" est une question qu’on nous pose régulièrement sur les salons de l’emploi. Nos réponses reposent sur notre expérience, nos veilles et sur les documents à disposition (Entre autres les études du CNCRES). On pourra aussi s’appuyer sur l’Observatoire européen des postes vacants. Il vient de publier une étude sur les recrutements dans le secteur de la santé, secteur dans lequel l’ESS est fortement présente d’ailleurs : "les recrutements dans ce domaine ont augmenté de 4% par an en Europe entre 2008 et 2012. En France, les recrutements dans le secteur de la santé ont progressé de 2% entre 2008 et 2012". Même si le secteur est très lié à certains diplômes sans lesquels l’exercice est impossible, il faut aussi des collègues dans les fonctions supports (compta, comm’, rh, ...). Des opportunités donc, surtout à croiser avec l’étude de 2011 sur les « départs en retraite des effectifs salariés de l’ESS et les stratégies des entreprises pour y faire face ».
Pour finit cet éditorial, une touche un peu plus sombre, mais un appel à ce qu’elle ne le reste pas. Le conflit Syrien défile sur nos médias, mais il ne faut pas oublier que c’est un conflit armé et que les victimes sont des humains. Et entre autres des enfants. Selon Action contre la Faim, c’est un million d’enfants qui serait déjà victimes du conflit. Et de lancer un appel pour "simplement" répondre aux besoins vitaux de ces populations...
Bonne lecture, bonne semaine...