La loi n° 2005-102 du 11 février 2005 sur l’égalité des droits et des chances des personnes handicapées définit ce qui, constitutif d’une situation de handicap, doit bénéficier d’une considération sociale en termes « [d’]égalité des droits et des chances » :
« Toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. » (Article L.114)
Les réalités humaines « subies » du handicap sont consécutives à l’inadaptation du contexte socioculturel au sein duquel évolue la personne. Il ne s’agit pas tant de compenser les incapacités de la personne à s’intégrer à la vie sociale que de la reconnaître dans l’intégrité de ce qu’elle est, aspirant à pouvoir se réaliser dans un projet de vie et une citoyenneté, préservée de toute forme de discrimination. Sa place et sa position dans la vie publique ne relèvent pas d’une concession compassionnelle, mais d’un devoir éthique et politique.