Selon une étude menée par l’Insee et l’Ined en 2012, et sortie mercredi, 14 % des sans-abri ont étudié dans le supérieur. Parmi eux, 10% sont sortis diplômés.
« Le diplôme ne protège pas systématiquement de la précarité ». Contrairement à ce que l’on pourrait penser, faire de grandes études n’est pas un gage de sécurité, face à la précarité. Ce sont les conclusions d’un rapport conduit par l’Insee et l’Ined en 2012, et paru mercredi 28 septembre. Les chercheurs se sont penchés sur la situation de 14.000 sans-abri francophones et âgés de plus de 18 ans. Ils ont découvert que parmi eux, 14% avaient suivi une formation dans l’enseignement supérieur, et que 10% avaient obtenu un diplôme. Cela peut sembler anecdotique, mais ces données permettent de prendre conscience que « les diplômés du supérieur sans domicile existent et leur nombre est loin d’être négligeable », avancent le démographe Philippe Cordazzo et le sociologue Nicolas Sembel.
Des données qui ne surprennent pas Samuel Coppens, qui agit au sein de la Fondation de l’Armée du Salut. « Dans nos établissements, beaucoup de jeunes sont diplômés, voire même en CDI, explique-t-il au Figaro. Et lorsqu’ils perçoivent un salaire, celui-ci n’est pas toujours suffisamment élevé pour leur permettre de joindre les deux bouts ».