Les partenaires sociaux ont constaté, le 16 juin, leur désaccord et ont renvoyé à l’Etat le soin de décider de l’orientation à donner à l’assurance-chômage.
Excepté un échec des négociateurs en 1982, depuis la création de l’assurance-chômage en 1958, les partenaires sociaux ont toujours su exercer les prérogatives dont ils disposent dans le domaine de l’assurance-chômage pour aménager, périodiquement, ce régime avec souplesse. C’est donc un échec majeur dans l’histoire de la démocratie sociale de notre pays !
Sortir au plus vite du régime
La démocratie sociale repose sur une confiance dans la capacité des partenaires sociaux à dialoguer efficacement pour aboutir à la création des normes sociales. Se retourner une fois de plus vers l’Etat pour faire aboutir la réforme du régime d’assurance-chômage est un véritable échec. La démocratie sociale en ressort affaiblie, alors même que le niveau et l’intensité du chômage en France mériteraient des solutions concrètes et utiles pour les chercheurs d’emploi.
L’échec est d’autant plus marquant que la négociation parallèle relative aux intermittents (annexes 8 et 10 de la convention) aboutit, d’une part, à un accord sectoriel, mais qui n’a pas été approuvé au niveau interprofessionnel, risquant de rendre plus difficile la reprise de négociation, d’autre part… à une augmentation de la subvention de l’Etat !