Au titre des économies budgétaires, le projet de Loi de Finances prévoit de réduire fortement les
contingents d’emplois aidés. Leur nombre pourrait être ramené de 340 000 à 200 000 en trois ans.
Ce serait un fort mauvais calcul et un très mauvais coup pour les demandeurs d’emploi qui payent un
tribut à la crise suffisamment lourd. Solidarités Nouvelles face au Chômage, qui oeuvre depuis vingtcinq
ans aux côtés de demandeurs d’emploi, n’a pas oublié qu’en 2003-2004, le gouvernement s’était
déjà attaqué à ce dispositif à contre conjoncture. Dans l’année qui avait suivi, il avait fallu revenir
précipitamment sur la malencontreuse décision de les réduire.
Quand il y a pénurie d’offres, les contrats aidés sont la seule possibilité d’emploi pour bien des
demandeurs d’emploi en grande difficulté de retour à l’emploi. Ils permettent à ces demandeurs
d’emploi de conserver leur qualification et leur potentiel, ce qui est sans prix, en tous cas, infiniment
moins coûteux que la marginalisation et l’exclusion définitive du marché du travail. Tant que le
chômage, et particulièrement le chômage de longue durée, n’aura pas été fortement réduit, la seule
limite quantitative à leur assigner doit être celle de la capacité d’accueil, d’accompagnement et
d’encadrement des structures qui en ont l’utilité.
La réduction envisagée se fonde, paraît-il, sur des prévisions de redressement de l’emploi. Attendons
donc, cette fois, qu’il se produise avant que d’y toucher.
Solidarités Nouvelles face au Chômage constate l’efficacité de ce dispositif et demande instamment
qu’il soit maintenu. Elle inscrit cette demande dans l’effort de redressement budgétaire actuel, en
rappelant sa position, déjà affirmée en son temps, de suppression du dispositif exonérant les heures
supplémentaires de charges sociales et fiscales.
En outre, le Gouvernement serait bienvenu à lancer une réflexion de fond sur les conditions
d’activation de cette politique publique afin d’en faire un outil structurel et non plus conjoncturel de
la lutte contre le chômage.
Sur ce sujet vous pouvez également consulter :
Contrats aidés : la quantité, mais aussi la qualité (31 octobre 2008)
Les exonérations sur les heures supplémentaires : quelle efficacité ? (9 juillet 2007)
J’approuve ce que vous écrivez ; je connais bien S.N.C et assez bien son fondateur Jean-Baptiste de FOUCAULD.
Cela dit, les rémunératoin des personnes en contrats aidés sont faibles, sauf si les employeurs peuvent dépasser le minimum or souvent ils ont très pauvres eux-mêmes c’est un vrai dilemme.
Quand le contrat est fini, notre expérience à l’Institut Breton d’Ingénierie Sociale, qui est un bureau d’études assoiciatif, c’est qu’un peu plus de la moitié des salariés en nsertion trouvent mieux, mais les autres retournent à des galères pas possibles.
Cordialement
Germain Bertrand