L’Économie sociale et solidaire (ESS) française n’a pas de stratégie unifiée et cohérente envers les pays du Sud. Il existe des stratégies, par secteur ou par pays, des Organisations non gouvernementales (ONG). Il y a de façon plus récente des stratégies entrepreneuriales de coopératives ou mutuelles françaises. Il peut exister ici ou là des coopérations ponctuelles entre différentes organisations. Mais pas de stratégie d’ensemble reposant sur une vision partagée du développement et l’invention d’une autre mondialisation. Elle se cherche aujourd’hui, d’où le fort enjeu politique de la période.
Il faut d’abord rappeler que le terme d’Économie sociale et solidaire est récent en France :
Il y eut longtemps une Économie sociale « historique » rassemblant les structures à statut de sociétés de personnes (associations, coopératives, mutuelles) qui pratiquent une solidarité entre leurs membres, ceux-ci participant à la gouvernance. La création en 1982 par le ministre du Plan, Michel Rocard, d’une Délégation interministérielle à l’économie sociale, donna une première reconnaissance et unité à ce secteur.