Aujourd’hui c’est la journée internationale de l’hygiène menstruelle et de la santé des femmes. Mais comment voulez-vous qu’on parle “d’hygiène menstruelle” ou de santé quand, chaque mois, nous sommes des milliers à utiliser des protections périodiques sans savoir ce qu’il y a dedans. 10 000 protections utilisées en moyenne au cours de nos vies, mais aucune information sur leur composition, ça parait fou non ?
Vous vous souvenez de cette annonce ?
Grâce à notre travail commun avec la Fondation des Femmes et le collectif Georgette Sand, l’année dernier, Olivier Véran alors Ministre de la Santé, annonçait la future promulgation d’un décret sur la transparence de la composition des protections périodiques.
Nous avons eu accès à ce projet de décret et ce n’est pas du tout à la hauteur de nos espérances et des promesses qui ont été faites.
Seules les substances ajoutées « intentionnellement » par les fabricants sont concernées, par exemple, les parfums ajoutés dans certaines protections. De fait, ça ne permet pas de savoir quels ingrédients contiennent nos protections périodiques puisque la quasi totalité des résidus potentiellement toxiques retrouvés à ce jour dans les protections périodiques seraient issues, soit d’une contamination des matières premières ou des produits finis, soit formées lors des procédés de fabrication (ex. blanchiment, collage).
La liste se trouvera sur la notice intérieure et non sur l’emballage lui-même. Il sera ainsi impossible d’accéder aux informations au moment de l’achat.
En l’état actuel, ce texte nous apparaît comme un retour en arrière et un refus clair de responsabiliser les fabricants sur la composition de leurs produits afin d’avancer vers une meilleure connaissance de leur impact sur la santé. Nous ne pouvons pas laisser passer ça.
C’est pourquoi nous lançons une campagne et pétition #affichetacompo pour ne plus jamais devoir se poser de question sur nos protections.