Le grand débat sur la dépendance, lancé par le gouvernement,
a le mérite à la fois de mesurer l’ampleur des besoins à satisfaire
et de sélectionner les voies et moyens pour les financer.
Il apparaît que le recours aux assurances privées ne fait pas
consensus dans l’opinion mais
semble privilégié par les pouvoirs
publics. Les assureurs ont deux
solutions à proposer pour financer
la dépendance : une solution
dite mutualiste qui entend faire
souscrire à la quasi totalité des
Français une garantie dépendance
jumelée à leur complémentaire
santé et qui les assure
d’une rente viagère mensuelle
s’ils tombent un jour en grande dépendance ; une autre solution
consiste à aménager à la marge les produits d’assurance
vie de telle sorte que les souscripteurs puissent mobiliser leur
épargne le jour où, eux aussi, tomberont en grande dépendance.
La différence entre ces deux approches tient à ce que
la première bénéficierait à tous nos compatriotes alors que la
seconde ne profiterait qu’à ceux qui ont les moyens d’épargner,
et dans la limite des sommes épargnées.
Une troisième voie serait de cumuler ces deux solutions, avec
un premier étage de portée universelle et un deuxième étage
en complément mais de portée plus limitée.