L’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (Udes), qui sera reçue jeudi au ministère du Travail dans le cadre de la concertation sur la réforme du code du travail, a insisté sur le "rôle régulateur de la branche", mercredi lors d’une conférence de presse.Selon le président de cette organisation patronale non représentative, Hugues Vidor, il faut "orienter le code du travail vers la branche" qui "doit garder la main" sur les six sujets déjà de son ressort : salaires minimums, classifications, protection sociale complémentaire, formation, pénibilité et égalité professionnelle hommes-femmes. Elle souhaite même renforcer ses prérogatives en opérant un transfert de certaines dispositions du code du travail vers les branches, par exemple concernant les conditions de recours au CDD et leur renouvellement.
En revanche, l’Udes s’oppose à ce qu’un maximum de sujets soient négociés au niveau de l’entreprise, sous peine d’une "dérégulation totale" conduisant à une "concurrence déloyale". "Certains aspects ont été déjà été assouplis avec la loi El Khomri", a précisé Sébastien Darrigrand, délégué général de l’Udes, faisant référence aux dispositions sur le temps de travail. Selon lui, il reste donc "assez peu de choses qui peuvent être renvoyées à la primauté de l’accord l’entreprise". M. Darrigrand a néanmoins énuméré de nouveaux sujets où l’accord d’entreprise pourrait primer sur la branche, comme l’intéressement ou le télétravail.