La LMDE partage les constats formulés par Valérie Pécresse, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, à l’occasion du point d’étape qui s’est tenu hier sur le « chantier vie étudiante », et prend acte des rendez-vous fixés à la rentrés.
Les participants aux différents groupes de travail partagent le constat de la nécessité de mieux définir le rôle et les missions des SUMPPS (Service Universitaire de Médecine Préventive et de Promotion de la Santé) afin de leur permettre, notamment, de délivrer certains soins.
La mise en place d’un « pack santé gratuit », comprenant des consultations préventives, dentaires, optiques et gynécologiques représente une avancée très positive, et préconisé de longue date par la LMDE, même s’il est nécessaire d’y ajouter notamment l’accès à des consultations psychologiques.
Le renforcement de la visite médicale obligatoire et la possibilité pour les SUMPPS d’effectuer la visite médicale pour les étudiants étrangers constituent également des avancées structurelles importantes. Toutefois, si l’actualisation du décret sur les SUMMPS promis en ce sens clarifiera de nombreux points, la LMDE sera attentive à la mise en application et rappelle que de telles mesures demandent, pour être efficaces, de bénéficier de moyens budgétaires en réelle augmentation.
La LMDE se satisfait de voir que la Ministre fait de l’accès aux soins des étudiants une priorité. La LMDE attend désormais que suite aux propositions émises par le rapport Wauquiez, et reprises par Nicolas Sarkozy lors de sa campagne présidentielle, une proposition au moins équivalente, dans ses ambitions comme dans son objet, au « chèque santé » soit formulée. La LMDE rappelle en effet qu’aujourd’hui 23% des étudiants renoncent encore à des soins pour des raisons financières, et que 13% ne sont toujours pas couverts par une complémentaire santé*. La LMDE espère donc que de nouvelles discussions pourront s’ouvrir au plus vite autour de ce sujet afin de répondre à l’urgence en matière d’accès aux soins des étudiante. Il n’est pas imaginable, qu’a l’issue de ces échanges, une option en deçà du « chèque santé » soit envisagée. En effet, seule une aide financière directe peut répondre à la situation spécifique des étudiants.
D’autre part, la LMDE se félicite de l’importance accordée dans le débat à la place des étudiants handicapés dans l’enseignement supérieur. Depuis plusieurs années, la LMDE interpelle les pouvoirs publics en ce sens, notamment sur la base des enquêtes qu’elle réalise. Cependant, là encore, les moyens financiers devront être donnés pour avancer de manière probante vers une mise aux normes des locaux universitaires pour 2010, comme prévu par la loi du 11 février 2005.
* Etude Nationale sur la Santé des Etudiants de la LMDE, en partenariat avec l’IFOP et Rue des Ecoles.