AIDES salue le vote de la loi sur le mariage pour tous cet après-midi à l’Assemblée nationale : une étape décisive dans l’aventure de l’égalité des droits vient d’être franchie. Et un grand pas aussi contre le sida
Ce 23 avril est un jour de fête. L’Assemblée nationale n’a jamais été aussi rose et AIDES est « folle »... de joie.
« Le mariage pour tous est un juste dû à la génération sida, à celle qui a vu ses conjoints mourir sans aucun droit sur leur propre deuil. C’est aussi l’actuelle reconnaissance de la société à tous ceux qui s’aiment et ont fondé une famille sans que cette famille soit toujours perçue et reconnue comme « normale ». C’est enfin la promesse d’un monde nouveau pour des milliers de personnes LGBT empêchés de vivre au grand jour leur amour. Nous félicitons chaleureusement tous les parlementaires et ministres qui ont soutenu ce mouvement d’égalité des droits, avec une pensée particulière pour ceux qui l’ont porté, vent debout, en dépit des intimidations et violences entretenues par des factions anti-homos », déclare Bruno Spire, président de AIDES.
Ce 23 avril est une date-symbole. Pour AIDES qui lutte sans relâche pour les droits des minorités, qui a initié la bataille du PACS et mobilisé ses forces dans celle du mariage, cette loi était nécessaire pour mieux protéger les couples LGBT - ainsi que leurs enfants - et permettre à chacun de s’assumer et de prendre soin de soi.
Mais en faisant resurgir une homophobie viscérale que l’on croyait ensevelie par le temps, le « débat de société » nous laisse un goût amer. Les violences dont ont fait l’objet plusieurs personnes homosexuelles, l’acharnement jusqu’au-boutiste du mouvement opposé à l’égalité des droits démontrent que l’égalité de fait est encore à conquérir. En soufflant sur les braises de l’homophobie, certains politiques ont contribué à libérer sa violence, dont nous constatons jour après jour les ravages sur le terrain.
Nous appelons donc le gouvernement à mettre en chantier la PMA pour parvenir à une égalité complète des droits, et plus largement, l’ensemble de nos représentants à la vigilance face à la résurgence d’une homophobie ordinaire, entretenue par la cristallisation de « mouvements » qui refusent l’égalité des droits et le jeu démocratique.
Mais même les plus radicaux d’entre eux ne réussiront pas à gâcher la fête. Ce jour est NOTRE jour : le jour de nos amours, le jour de l’égalité enfin obtenue !