Le dernier film de Laurent Cantet, « L’Atelier », est directement inspiré de l’expérimentation sociale conduite il y a 20 ans à la Mission Locale de la Ciotat, après la fermeture des chantiers navals. Nathalie Robert, directrice, était à l’initiative de cette action, qui avait donné lieu à l’écriture d’un polar par les jeunes, « Bienvenue en enfer ». Elle en raconte le déroulement et la suite, 20 ans après.
L’expérimentation sociale qui a vu naitre le polar « Bienvenue en enfer » s’est déroulée au moment de la création de la Mission Locale…
Oui, la Mission Locale a été créée en 1997 et j’arrivais d’une autre région à ce moment-là, de Valence.
Les jeunes attendaient beaucoup de la Mission Locale, le contexte économique était très difficile à La Ciotat. Dès qu’on parlait « mobilité » ou « projet professionnel », les jeunes disaient souvent « vous ne pouvez pas comprendre, ici il y a eu les chantiers, nos parents et nos grands-parents y ont travaillé. »