« Base of the pyramid » Quand social et business font bon ménage

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« Base of the pyramid » Quand social et business font bon ménage

A l’heure où Mohammed Yunus sort en France la traduction française de son livre Social Business, l’ESSEC IIES vous invite à comprendre les enjeux d’une expression encore mal connue en France : celle de « Base of the Pyramid ».

4 milliards d’individus vivent avec moins de 2 euros par jour. Et pourtant, ces individus « pauvres » pourraient constituer aujourd’hui un marché pour les grandes entreprises multinationales. Pour répondre aux besoins vitaux de ces populations (accès à l’eau potable, à l’énergie, à la santé) et diminuer la vulnérabilité des plus faibles dans le cadre d’une « soutenabilité » sociale et environnementale, les entreprises expérimentent des projets pilotes pour répondre aux besoins vitaux de ces populations à la base de la pyramide. Ces projets menés avec les populations concernées, tentent de faire émerger de nouveaux marchés : les marchés BoP.

Prenons l’exemple de Veolia qui développe un programme de traitement de l’eau dans un village le Goalmari, Bangladesh pour proposer de l’eau potable (sans arsenic) aux populations locales, ou encore celui des Caisses d’Epargne à travers le dispositif Parcours Confiance, microcrédit destiné aux plus vulnérables en situation d’exclusion bancaire. Comment co-créer ces marchés ? Comment impliquer les bénéficiaires ? Et comment les pays du Nord peuvent-ils apprendre de ces expérimentations des pays du Sud ?

A l’heure où Mohammed Yunus sort en France la traduction française de son livre Social Business, ESSEC IIES, l’Institut de l’Entrepreneuriat et de l’Innovation Sociale de l’ESSEC, vous invite à décrypter cette expression encore mal connue en France : celle de « Base of the Pyramid » ou Bop, grâce notamment aux outils pédagogiques développés dans le cadre de ses recherches : guide pratique, cours d’enseignement gratuit en vidéo, podcast…disponibles dès le mois de mai sur le site www.iies.fr .

« Une stratégie Bop définit des moyens économiques pour lutter contre la pauvreté dans les pays du Sud et du Nord. Elle vise à construire, en complément des stratégies publiques ou des actions d’ONG, de nouveaux modèles économiques viables pour favoriser l’accès aux ressources et travailler à une meilleure inclusion sociale. », nous explique Thierry SIBIEUDE, le directeur de l’Institut, spécialisé par ailleurs sur les questions d’entrepreneuriat social, de responsabilité sociale et de Philanthropie à l’ESSEC.

Et lui de compléter : « Nous avons la conviction à l’ESSEC qu’une grande école de gestion a un rôle majeur à jouer dans la création de modèles économiques nouveaux, plus respectueux de l‘homme et des ressources naturelles. Et c’est le rôle de l’Institut que d’accompagner cette création. »

À PROPOS
ESSEC IIES
ESSEC IIES est l’Institut de l’Innovation et de l’Entrepreneuriat Social de l’ESSEC, dirigé par Thierry Sibieude, directeur de la Chaire Entrepreneuriat Social de l’ESSEC. Il a été fondé en 2009 afin de contribuer au développement et à la professionnalisation de l’entrepreneuriat social par la formation, la recherche et l’expérimentation d’innovations sociales. Ses 4 pôles de recherche sont : l’entrepreneuriat social, la RSE, la philanthropie et le BoP. L’Institut est soutenu par la MACIF, la MAIF, la Caisse d’Epargne, le FEDER et de nombreux partenaires projets. Plus d’infos sur : www.iies.fr

Le « France BoP* Learning Laboratory »
Le France BoP LL est un laboratoire d’expertise et d’expérimentation qui a pour mission de développer des réflexions et des connaissances sur les marchés, les offres et les stratégies BoP*. Il s’inscrit dans une coopération de l’Institut avec le « Center for Sustainable Global Entreprise » de l’Université de Cornell et fait partie du BoP network. Il veut favoriser l’apprentissage, l’expérimentation et la diffusion d’idées, de démarches et de modèles innovants qui permettent de répondre aux enjeux de lutte contre la pauvreté et de développement grâce à l’outil BoP, sans faire l’économie d’un regard critique et en tout cas humble sur ces démarches nouvelles. Il fonctionne à partir d’un dialogue multi-acteurs et implique les étudiants.

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