Finansol livre un nouvel état des lieux des finances solidaires qui souligne la forte croissance du secteur.
La 4ème édition du « Baromètre des finances solidaires - Finansol, la Croix, Ipsos » réalisée grâce au soutien de la Caisse des Dépôts, du Crédit Coopératif et de la Région Ile-de-France, constitue désormais l’unique rendez-vous de l’année qui dresse un bilan complet des finances solidaires. Il annonce donc les chiffres 2005 du secteur (nombre d’épargnants solidaires, évolution de l’encours...), montre ses principales tendances et évolutions et les met en perspective avec les résultats d’un sondage Ipsos qui dévoile l’attitude des Français vis-à-vis de l’épargne solidaire.
Cette nouvelle édition propose également un voyage au cœur des finances solidaires franciliennes permettant de découvrir des initiatives qui ont vu le jour grâce aux épargnants solidaires.
Le « Baromètre des finances solidaires - Finansol - la Croix - Ipsos - 4ème édition » révèle les points clefs suivants :
En 2005, plus de 200 000 épargnants donnent un sens à leur argent, ce qui représente une augmentation de 54% par rapport à 2004. L’épargne salariale solidaire est le moteur principal de cette progression puisque la majorité des épargnants sont solidaires grâce à leur épargne salariale.
Sur la même période l’encours de l’épargne solidaire atteint 888 millions d’euros, ce qui représente une augmentation de 45% par rapport à 2004. La progression de cet encours est portée par l’épargne salariale solidaire mais également par le succès des livrets solidaires.
Ces résultats qui sont déjà en forte progression depuis 3 ans se traduisent cette année par une augmentation des projets financés. En 2005, l’épargne solidaire a permis de financer 11 000 entreprises (+38% par rapport à 2004), de créer ou de consolider 19 000 emplois (+41% par rapport à 2004), de financer 92 nouveaux logements (+18%) et de loger 962 nouvelles familles* en grande précarité (+20%) et d’octroyer des centaines de milliers de microcrédits dans 94 pays du Sud et de l’Est à travers 820 Institutions de MicroFinance (IMF).
Le sondage réalisé par l’institut Ipsos en juin 2006** nous montre une stabilisation de la notoriété du terme « épargne solidaire » puisqu’un quart des Français (26%) déclare en avoir entendu parler (contre 30% en septembre 2005). Sa notoriété reste tout de même plus élevée chez les catégories socio-économiques les plus aisées (45% pour les cadres supérieurs, 34% pour les personnes disposant de revenus supérieurs et 46% pour les personnes disposant d’un niveau d’études supérieur).
Par ailleurs, 29% des personnes interrogées estiment qu’elles pourraient souscrire un produit d’épargne solidaire « compte tenu de ses objectifs, même si le rendement financier est moindre », (contre 42% en septembre 2005). En période d’incertitude économique (période où le sondage a été réalisé) les Français semblent donc moins enclins à être solidaires avec leur argent.
En revanche, la demande de labellisation comme incitation pour investir dans un placement solidaire reste forte puisque 44% des personnes interrogées souhaiteraient avoir une garantie par un label de la bonne utilisation de leurs fonds. Ce score est en progression de 4 points par rapport à 2005.
Le secteur progresse mais il est essentiel de poursuivre les efforts de pédagogie et de sensibilisation autour du geste d’épargner solidaire afin de généraliser cette pratique. Le Baromètre des finances solidaires est réalisé dans ce cadre mais d’autres outils existent. Ainsi les Semaines de l’Epargne Solidaire dont les prochaines éditions auront lieu en Franche-Comté (du 30 septembre au 7 octobre), en Bourgogne (du 7 au 14 octobre) et en Midi-Pyrénées (du 25 novembre au 2 décembre) sont des campagnes d’informations qui permettent de montrer le fonctionnement de l’épargne solidaire. La nouvelle édition du guide pratique d’Alternatives économiques sur « Les placements éthiques et solidaires », réalisé en collaboration avec Finansol et Novethic, sera en kiosque dès le 21 septembre prochain.