Attac alerte sur les dangers représentés par l’extension du domaine de la finance au travail social avec la signature le 24 novembre 2016, par l’État [1], des deux premiers [2] « Social Impact Bonds » (SIB, ou CIS pour « Contrats à impact social »). Ces contrats consistent à faire financer des programmes sociaux par des investisseurs privés qui seront remboursés par l’État si les objectifs ont été remplis, après évaluation de l’action par un expert indépendant.
Dans une déclaration commune, à l’initiative du Collectif des associations citoyennes, et intitulée « Quand le social finance les banques et les multinationales » [3], Attac dénonçait le 10 mars 2016 le lobbying mené par l’Institut de l’entreprise, un think tank dépendant des grands groupes industriels et financiers français, et appelait à refuser ces contrats visant à rentabiliser le travail social.
Ces contrats s’inscrivent en effet dans la même logique que les partenariats publics-privés (PPP) dont Attac a fait reconnaître la nocivité dans le cadre d’un débat public sous forme de procès [4] le 7 avril 2016 à l’IEP de Lyon.